Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des
frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. Martin
Luther King
Le temps passe et nous voici déjà en train de vous
proposer un onzième numéro ! Nous avons choisi pour marquer cette date
anniversaire de changer notre présentation, en adoptant une nouvelle maquette
très sobre qui met en valeur les œuvres et les interviews des différentes
personnes à qui nous donnons la parole. Le logo change aussi mais pas le
contenu qui explore, toujours et encore, toutes les voies empruntées par les
cultures urbaines dans leur grande diversité.
Comme nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises,
nous ne sommes pas là pour juger telle ou telle expression artistique (le
public est assez mûr pour avoir sa propre opinion) mais pour ouvrir un espace
de liberté dans une société qui tend à la réduire par l’argent, la police et
même la loi !
Le monde de l’art commence à intégrer de plus en
plus d’artistes issus de ce milieu et cela suscite des rancœurs, des
espérances, des craintes, des incompréhensions… Bref, un débat se crée autour
de la place du graffiti dans l’art dit officiel, il est parfois violent dans
ses propos, parfois surréaliste mais il existe et c’est une bonne chose, car la
discussion permet d’avancer et de progresser. Les imposteurs seront un jour
démasqués et les plus travailleurs récompensés mais encore faut-il accepter de
laisser du temps au temps car le Beau, tel que l’entend Platon dans l’Hippias majeur, finira par s’imposer.
Skki © a accepté d’être l’objet de notre portrait et
a réalisé pour nous une belle couverture, qui nous questionne sur cet art.
Lorsque je réalisais Paris Tonkar, je
l’avais rencontré à plusieurs reprises et nous avions même passé de longues
après-midi à l’Hôpital éphémère, où il peignait avec les autres BBC et
Jonone : c’est durant ces moments d’intimité que j’ai appris à le
connaître et saisir le sens profond de sa création. Nous avions une passion
commune pour la bande dessinée, elle existe toujours. Un grand merci donc pour
avoir joué le jeu !
Le graffiti sous toutes ses formes, celui des
anciens de Paris et de Marseille qui nous dévoilent une partie de leur histoire
mais aussi celui de nombreux acteurs actuels qui agissent dans la cité. Street
art et graffiti… peu importe le nom, tous mettent de la couleur dans la ville
et c’est, somme toute, la seule chose qui compte. En exclusivité, nous avons
l’immense honneur de recueillir les propos de Will Simpson, story border de Game of Thrones, amateur de graffiti, qui
nous parle de son pays, de son dessin et de l’art.
Un grand cru pour cet été qui s’annonce chaud en
couleur !
TBY
Le numéro 11 est disponible chez tous les marchands de journaux ou en ligne via notre boutique (paiement CB sécurisé) : http://ihh.bigcartel.com/