A quel moment as-tu vu tes premiers tags et tes premiers graffs ? Où ? Avec qui ?
Arone : J'ai
toujours vu des tags et des graffs autour de moi. Je crois que dans mon enfance il
n'y a pas un seul souvenir de stores ou de murs vierges. Je ne suis pas de la
génération des précurseurs. Je ne fais pas partie de la old school, même si je
suis resté fidèle aux lettres lisibles et à leur code graphique.
J'ai
grandi dans un mouvement qui existait déjà, mais le premier tag qui a marqué
mon esprit est celui de Zeus avec le nuage et l'éclair. J'avais 10 ans : je
l'avais remarqué se répétant dans la ville et j'ai compris qu'il s'agissait de
mettre son nom sur un mur.
Quand
est-ce que tu as commencé à taguer et à graffer ?
A : J'ai commencé à tagueur
à 10 ans. J'ai grandi dehors en quelques sorte, mais jusqu'à mes 13 ans, c'était
insignifiant puisque j'étais seul et que je ne savais pas vraiment ce que je
faisais.
Peux-tu
nous parler de ton premier crew et de son histoire ?
A : Je n'ai pas de
premier crew. Je
n'ai qu'un crew et ça ne changera pas. J'ai fondé le TWE en 1998 comme une
famille avec Sem.G qui ne peint plus depuis mais que je considère comme un
frère (le film qui va sortir sur notre crew lui est dédié). Dans les premières
années du TWE, le graffiti n'était qu'une petite branche de nos activités. Je
suis nomade et, pour cette raison, j'ai habité plusieurs villes : Choisy-le-Roi,
Athis-Mons, Paris, Nantes, Bayonne, Nice, Bourges…
A chacun de mes déménagements, je formais un petit bastion dans la ville où j'étais. C'est pour ça que le crew est installé dans plusieurs villes de France. Beaucoup des membres de mon crew sont tatoués TWE sur le corps et le parcours pour y entrer est long et dur.
Un diaporama complet est visible : ici.
A chacun de mes déménagements, je formais un petit bastion dans la ville où j'étais. C'est pour ça que le crew est installé dans plusieurs villes de France. Beaucoup des membres de mon crew sont tatoués TWE sur le corps et le parcours pour y entrer est long et dur.
Un diaporama complet est visible : ici.
Interview : Tarek
Photographies : Arone