La place Tahrir au Caire: ses tentes, ses
manifestants par dizaines de milliers, ses vendeurs de popcorn, ses gaz
lacrymogènes et... ses graffitis. Depuis janvier dernier, les murs de la
place de la capitale égyptienne et des rues avoisinantes ont vu fleurir
des dizaines de peintures murales, se renouvelant au gré de l'actualité
du pays.
Depuis mardi dernier et les heurts entre manifestants et
policiers ayant fait officiellement une quarantaine de morts, c'est le
maréchal Tantaoui, le chef du conseil militaire chargé du pays, qui est
dans le collimateur des artistes de rue égyptiens. Son portrait au
pochoir, en rouge ou en noir, s'impose à chaque coin de rue, barré d'un
signe d'interdiction.
Les policiers, accusés d'être les vestiges de l'ancien
régime de Hosni Moubarak, sont marqués d'un «Wanted» à la sauce far west
arabe. Partout, les murs gris et sales se colorent, comme avec cette
Blanche-Neige portant une kalachnikov.
Artistes en herbe épris de liberté !